Série Le coût de la faim en Afrique : Soudan et Gambie
L'étude sur le coût de la faim en Afrique estime les impacts sociaux et économiques de la dénutrition infantile et fournit des preuves appuyant les investissements dans le capital humain pour le développement durable dans les pays africains. Dirigé par la Commission de l’Union africaine (CUA) et mis en œuvre par ses États membres, le COHA…
Menée par la Commission de l'Union africaine (CUA) et mise en œuvre par ses États membres, l'étude COHA est soutenue par l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD) en collaboration avec la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (UNECA), l'Organisation des Nations Unies Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) et Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM).
L'étude COHA est une initiative continentale visant à estimer les impacts sociaux et économiques de la dénutrition infantile en Afrique en se concentrant sur les secteurs de la santé, de l'éducation et du travail. Il fournit aux gouvernements et aux partenaires des recommandations prioritaires clés, concrètes et limitées dans le temps, pour améliorer la vie des enfants à travers le continent. Les résultats de l’étude fournissent des preuves solides pour éclairer les dialogues politiques et accroître le plaidoyer autour de l’importance de prévenir la dénutrition infantile.
Jusqu'à présent, vingt et un (21) pays ont terminé l'étude : Burkina Faso, Tchad, RDC, Égypte, Eswatini, Éthiopie, Gambie (La), Ghana, Kenya, Lesotho, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Mozambique, Niger. , Rwanda, Soudan, Ouganda et Zimbabwe.
Selon les résultats de ces études : a) 8 à 44 % de l'ensemble de la mortalité infantile est associée à la dénutrition ; b) entre 1 et 18 % de tous les redoublements scolaires sont associés à un retard de croissance ; c) les enfants présentant un retard de croissance réussissent 0.2 à 3.6 ans de moins à l'école ; d) la mortalité infantile associée à la dénutrition a réduit la main-d'œuvre nationale de 1 à 13.7 % ; et e) 40 à 67 % de la population en âge de travailler a souffert d'un retard de croissance dans son enfance.
Le coût annuel total estimé de la dénutrition dans ces pays, en termes de PIB, varie de 2 % (pour l’Égypte) à 17 % (pour l’Éthiopie). L’amélioration de l’état nutritionnel des enfants est une priorité qui nécessite une attention politique urgente pour accélérer le progrès socio-économique et le développement en Afrique.