Le Sommet sur la nutrition pour la croissance mobilise plus de 27 milliards de dollars américains pour atteindre les Objectifs de développement durable liés à la nutrition

Publié à l'origine sur nutritionforgrowth.org 

Paris, le 28 mars 2025 – Les 27 et 28 mars 2025, lors du Sommet Nutrition pour la Croissance (N4G), organisé par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères sous l’égide de Thani Mohamed-Soilihi, ministre délégué à la Francophonie et aux Partenariats internationaux, la communauté internationale a pris des engagements ambitieux pour relever le défi de la malnutrition sous toutes ses formes. Près de 28 milliards de dollars américains ont été annoncés pour financer la nutrition afin d’atteindre les Objectifs de développement durable, témoignant d’une mobilisation exceptionnelle et d’un engagement renouvelé en faveur du multilatéralisme.

Au total, les engagements financiers de la communauté internationale en faveur de la nutrition représentent 27.55 milliards de dollars. La déclaration finale du président du Sommet a contribué à réaffirmer notre engagement commun en faveur de la nutrition mondiale.

Cent vingt-sept délégations, comprenant les gouvernements de 106 pays, ainsi que de nombreuses organisations internationales, organisations de la société civile, banques de développement, organisations philanthropiques, instituts de recherche et entreprises, se sont réunies pour contribuer à mettre fin à ce fléau qui freine le développement économique et social des pays et enferme les communautés dans un cycle intergénérationnel de pauvreté. Plus de 400 engagements ont été enregistrés sur la plateforme du Cadre de responsabilité en matière de nutrition.

La France reste pleinement engagée en faveur de la nutrition et de l’aide alimentaire

Pays hôte du Sommet N4G, la France s'est engagée à poursuivre ses efforts en faveur de la nutrition et prévoit d'investir 2030 millions d'euros d'ici 750 dans des projets soutenus notamment par l'Agence française de développement, ainsi que dans les programmes d'aide alimentaire du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères. Par ailleurs, la France a annoncé qu'elle renforcerait l'éducation à la durabilité alimentaire, favoriserait la prévention et le dépistage précoce de la malnutrition, et améliorerait la qualité nutritionnelle de l'offre alimentaire au niveau national.

Thani Mohamed-Soilihi, ministre délégué à la Francophonie et aux Partenariats internationaux, explique :

Ce sommet est un succès collectif pour la France et la communauté internationale, dont les efforts vigoureux ont démontré leur engagement face au défi de la malnutrition. C'est là toute la force du multilatéralisme : sa capacité à relever des défis qui dépassent les frontières. La malnutrition a des conséquences particulièrement néfastes sur les jeunes enfants et les femmes enceintes et allaitantes. Nous ne pouvons pas détourner le regard lorsqu'un enfant de moins de cinq ans sur deux meurt de malnutrition. Une bonne nutrition est un défi commun à toutes nos sociétés. C'est la clé pour bâtir un avenir commun plus prospère. Ce sommet ne se limite pas à des investissements financiers ; il prévoit également des investissements innovants et efficaces qui auront un impact durable sur le développement.

Des engagements politiques et financiers ambitieux en faveur de la nutrition

L’Union européenne s’est particulièrement mobilisée, engageant un total de 6.5 milliards d’euros pour lutter contre la malnutrition, dont 3.4 milliards d’euros ont été alloués par la Commission européenne.

D’autres pays, dont Madagascar, la Côte d’Ivoire, le Guatemala et le Bangladesh, ont également pris des engagements politiques et financiers notables pour lutter contre le fardeau de la malnutrition dans leurs pays.

Les banques de développement ont également mobilisé leurs efforts, notamment la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, qui ont promis respectivement 5 et 9.5 milliards de dollars jusqu’en 2030.

Enfin, les organisations philanthropiques, les organisations de la société civile et le secteur privé représentent une part substantielle des engagements financiers. Les organisations philanthropiques collecteront plus de 2 milliards de dollars américains dans les années à venir pour lutter contre la malnutrition.

L’un des points forts du Sommet a été l’adoption d’une déclaration des jeunes appelant ces derniers à jouer un rôle plus important dans la prise de décision afin de promouvoir la voix des communautés les plus touchées par la malnutrition.